LE TRAITEMENT MEDIATIQUE

Dans le sport

En quoi le traitement médiatique du monde sportif est-il inégalitaire ?


« Pour passer sur le petit écran, mieux vaut être patineuse, gymnaste ou nageuse plutôt que lanceuse de marteau ou joueuse de rugby » Bruno L’esprit, journaliste au monde.
Comme nous le montre cette citation, il existe de nombreuses inégalités entre les sexes dans le monde sportif. Mélina Robert-Michon, Marie Martinod, Perrine Laffont, Marie Bochet, Laure Manaudou, Alizée Cornet, Carline Garcia, chacune de ces femmes a réalisé des exploits sportifs. Vous devez sûrement vous demander qui elles sont ? Quel sport pratique-t-elle ? Si l’on vous dit Kylian Mbappe, Antoine Griezmann, Bernard Foley, Mathieu Valbuena, Tony Parker, Julien Absalon, Mike Ty
son, Sébastien Loeb, Jo-Wilfried Tsonga... Vous voyez déjà mieux qui sont ces sportifs, quel sport ils pratiquent ainsi que leurs exploits sportifs, car ils sont plus médiatisés que les femmes. Nous pouvons voir plus d’articles sur ces hommes que sur ces femmes, car le sport féminin est sous-médiatisé en France. La médiatisation des évènements sportifs est primordiale pour la rentabilité des médias. Le sport est attractif pour les spectateurs que ce soit à la radio, la télévision ou bien internet.

Le stéréotype de genre dans le monde sportif
 

Ce qui différencie l’homme et la femme est le sexe. L’homme ainsi que la femme ont des caractéristiques physiques comme la taille, la longueur des cheveux, la barbe ainsi que la morphologie et la musculature propre à chaque sexe. Catherine Vidal, neurobiologiste, déclare dans un de ces articles que la biologie sera toujours une différence entre l’homme et la femme « Le risque est que ces stéréotypes se confondent avec une acceptation implicite qu’hommes et femmes sont « naturellement » différents, et que finalement, l’ordre social ne fait que refléter un ordre biologique ». Le monde sportif est victime de ces stéréotypes, l’homme est considéré comme plus grand, plus musclé avec plus de force alors que les femmes sont fragiles, tranquilles, douces… Les journalistes se tiennent donc aux stéréotypes de genre et évoquent les physiques des hommes et des femmes. En 2003 dans Le Figaro, 50% de leurs articles concernant des femmes évoquent leur physique contrairement aux hommes où leur physique n’est abordé qu’à 44,44%. La société attend du corps de la femme qu’elle ait de la poitrine, des hanches, mais avec un entrainement de haut niveau le corps de ces femmes se modifie pour en faire disparaitre les « attributs » féminins. Le stéréotype transmis de la femme est celui d’une femme qui doit être séduisante, la tenue vestimentaire en est obligatoire jusqu’à dans les compétitions (la jupe pour les joueuses de tennis), elle doit avoir recours au maquillage, des ongles féminins ainsi qu’un style féminin. Les sports comme la boxe, qui sont considérés comme « masculin », n’acceptent pas facilement la femme. Elles sont mal perçues dans les sports de combat. Les sports masculins sont perçus comme des sports compétitifs tandis que les femmes sont attendues sur des activités physiques plutôt esthétiques : patinage artistique, natation synchronisé… C’est pourquoi il est attendue que les femmes pratiquent de la danse tandis que les garçons pratiquent du foot. L’esthétique des femmes est importante dans leur pratique sportive. Christine Mennesson relate « une invisibilité médiatique de la pratique sportive ». Le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative (MJSVA) a déclaré en 2009 « Et l’on reparle de l’éternel féminin, qui pour les sportives consisterait, pour trouver grâce aux yeux des caméras et des appareils photos, à ressem­bler à un top model, à se maquiller pour courir une finale olympique et acces­soirement faire une performance ». Les médias apportent beaucoup d’attention à l’esthétique des femmes lors des championnats, ce qui ne montre pas leurs réelles capacités sportives.
Les femmes faisant des sports dits « masculins » comme l’haltérophilie, la lutte, sont moins médiatisées que des sports dits « féminins », car ils ne sont pas considérés comme « vendables ». Cela explique en partie que les femmes soient moins médiatisées que les hommes dans le monde sportif. La sportive de par son sexe est mise en position subalterne à l’homme par les journalistes.
Les journalistes différencient les hommes et les femmes dans les commentaires en faisant appel aux stéréotypes de genre. Ils valorisent la force et la musculature dans leur article. Pour les femmes des adjectifs récurrents comme « solide », « trapu », « musclé », « puissant », sont le plus souvent utilisés dans des formules, car ceux-ci ne sont pas bien vus employés seuls. Nous pouvons donc lire « taillée pour le combat », « musculature très saillante » tandis que les hommes ont des adjectifs comme « colosse », « géant », « monstrueux », ou « hors-norme ». Pour ne pas faire de discrimination dans leurs articles, les journalistes ne vont pas dire d’une femme qu’elle est fragile et fine alors qu’ils disent d’un homme qu’il est fort et musclé. Les commentateurs prennent des pincettes pour parler du physique des femmes « athlète de poche ». Pour la pratique sportive aussi les commentateurs n’utilisent pas les mêmes termes techniques être chaque sexe, « jambe d’attaque » est un terme utilisé uniquement pour les sportifs hommes, les femmes seront susceptibles d’avoir des commentaires plus dans la critique « à améliorer ». La femme est comparée aux hommes dans les articles de Libération en 1999 « elles sont techniquement encore loin des sauteurs », « refusent de se mettre à celle du double ciseau, qu’utilisent 95% des hommes ». Tout de même certains commentaires sont positifs pour les femmes ; « une polyvalence exceptionnelle » (Le Monde 1999) ou « un joli saut en toute puissance » (Le monde 1999).

Trois catégories de mots sont utilisées pour parler des sportifs dans les commentaires :
- Le style vestimentaire ou physique : il est utilisé pour les deux sexes 25% chez les femmes et 21,28% chez les hommes. Plusieurs thèmes y sont abordés tel que les cheveux « la chevelure blonde » (Libération 2003).
- La beauté : sont plus utilisées chez les femmes que chez les hommes 8,9% contre 2,13%. Les adjectifs « sublime » et « jolie » sont uniquement utilisés pour les femmes.
- L’effort : est quant à lui plus utilisé chez l’homme. L’effort pose un problème chez la femme et est mal vu contrairement à l’homme où l’on peut entendre dire « dégoulinant de sueur » (Le Figaro 1999).


La télévision traitement médiatique inégalitaire 


La télévision est un média performant où les inégalités persistent avec le temps. Selon Mediapart 80% de ces chaines ne montrent que des hommes.
Janvier 2015, est la date où le premier match de rugby féminin a été diffusé sur une chaine spécialisée. La demi-finale des championnats du monde féminins de rugby a été diffusée sur France 4. En 2019 nous pouvons voir une amélioration, car France 4 diffuse le tournoi féminin des Six Nations. Le football aussi a fait une avancée avec une vingtaine de matchs retransmis en 2015 contre huit matchs en 2011. D’après une enquête réalisée par le Conseil Supérieur de l’audiovisuel (CSA), le sport féminin représentait en 2012, 7% des programmes puis grâce à la diffusion en plus grande quantité des sports féminins le temps d’antenne est passé à 15% en 2014. Par exemple le CSA relève que 4173 heures de football ont été diffusées pour les compétitions des hommes contre 443 heures de football pour les compétitions féminines. Pour continuer dans leur élan, les chaines diffusent plus de sports féminins, car les audiences sont présentes.



La médiatisation du sport féminin français a évolué ces dernières années. Cela donne un volume horaire plus important, mais qui reste tout de même bien plus faible que celui consacré aux hommes.
L’avancement du traitement médiatique des femmes est visible, les 10 meilleures audiences 2011-2015 comportent 4 programmes sportifs féminins sur la TNT gratuite. Ces chiffres montrent que même si les programmes féminins sont moins diffusés ils peuvent tout de même attirer un certain nombre de spectateurs.


Le CSA, a acquis en 2009 un baromètre pour mesurer la diversité des programmes. Le CSA a calculé en 2016 le pourcentage des femmes prenant la parole dans les programmes de sport qu’elle soit présentatrice, joueuse, commentatrice ou même supportrice. Les femmes sont donc représentées à 17% contre 83% pour les hommes ce qui est relativement faible. Le taux de femme présentatrice dans le domaine du sport s’élève à 44% contre 56% pour les hommes ; de même les hommes sont plus présents en tant qu’intervenant sur les plateaux avec 99% d’hommes contre 1% de femmes. L’inégalité sur le traitement médiatique des femmes est toujours persistante.

La coupe du monde féminine diffusée sur D8 et W9 en 2011 et 2015 est un exemple de l’évolution de la vision du sport féminin français. Nous pouvons voir sur le graphique que les audiences moyennes sont en hausse tout comme le coefficient de rentabilité qui lui aussi a augmenté. Les recettes des publicités sont supérieures au montant total d’acquisition des droits de diffusion. Suite à ces compétitions qui ont été rentables pour les chaines W9 et D8, TF1 a décidé de diffuser la totalité des matchs de l’équipe féminine de foot lors de la coupe du monde 2019 qui se déroule en France.




Les journaux, une médiatisation égalitaire ? 


Les articles journalistiques entretiennent des inégalités entre les femmes et les hommes. Alice Coffin a réalisé en septembre 2017 « La couverture médiatique du football féminin dans la presse française ». Son analyse des 1327 pages de sport dédiées au football lui a permis de se rendre compte que 28 des pages de celle-ci sont consacrées au football féminin, ce qui est un résultat très faible. Les footballeuses ayant du mal à être médiatisées ne sont pas aidées par leur effectif de joueuse qui est réduit par sept : 2 000 000 hommes sont joueurs de football en France contre 157 000 pour les femmes en 2017 selon Statista. De plus les femmes ont du mal à accéder à la professionnalisation.

Nombre de licences délivrées au sein de la Fédération Française de Football (FFF) en 2017, selon le sexe

Les deux études réalisées par Sandy Montanola et Alice Coffin avec des années d’intervalle expriment la sous-médiatisation existante des femmes dans le monde sportif. Elles relatent qu’il n’y a pas seulement un problème dans la quantité d’articles, mais aussi dans la qualité de ceux-ci. Les articles sportifs concernant les femmes font toujours parler un homme ; qu’il soit entraineur, compagnon de vie… Dans son étude, Alice Coffin s’est rendue compte que ce sont des hommes qui sont cités, la femme est ici représentée après l’homme, le plus souvent son entraineur. Pourtant ces articles avaient pour objectifs de parler de l’équipe féminine de football et des joueuses qui la composent. Mary Joseph Bertini, auteure a dit en 2002 : « Les femmes ne peuvent exister qu’en étant implicitement comparées à un système de normes masculines perçues comme l’ordre naturel du monde ». Le monde sportif est encadré par des hommes, car la pratique sportive des femmes a besoin de renvoyer une image où les hommes sont présents à leur côté.


Pour Sandy Montanola les articles de presse se focalisent plus fréquemment sur la vie privée des sportives, tandis que leurs performances passent au second plan. Les articles de presse peuvent parler des adversaires, de l’entourage de la sportive ainsi que de leur entraineur ; les exploits de la sportive sont peu expliqués dans les médias.
Les femmes sont moins représentées que les hommes dans les unes, les articles et les photographies. En 2010, Teddy Riner et Lucie Decosse sont devenus respectivement champions du monde de judo. Mais le traitement médiatique de ces événements s’est révélé inégalitaire : 606 articles ont été réservés à Teddy Riner dans la presse contre 156 pour Lucie Decosse.


Les inégalités sont perceptibles jusque dans les propos des journalistes, et des supporters : un joueur comme Zinedine Zidane peut se faire appeler Zizou tandis que les femmes n’ont pas de surnom significatif.


La boxe, un environnement très masculin

Une étude menée par Sandy Montanola, sur les championnats de boxe anglaise a relevé des inégalités dans les rédactions journalistiques. L’étude indique que la majorité des articles sportifs sont écrits par des hommes : sur un total de 125 articles traitant des championnats du monde de boxe anglaise, 6 sont écrits par des femmes tandis que 85 sont écrits par des hommes (34 ne sont pas signés).


Répartition des journalistes ayant participé à la médiatisation des Championnats du Monde de boxe anglaise, en fonction de leur identité sexuée.
PQN : Presse Quotidienne National
Presse SPE : Presse spécialisée 


Nous pouvons tout de même voir qu’il y a un manque de sportives dans les journaux traitant la boxe. Les sports de combat sont des événements sportifs encadrés par des hommes, car ils sont considérés comme des sports dits « masculins ». C’est pourquoi ces compétitions sont le plus souvent suivis par des journalistes hommes.

Les journaux représentent aussi moins les boxeuses dans les photographies, comme nous le montre ce diagramme : 120 photographies représentent des hommes tandis que 11 photographies des femmes. Cela montre une inégalité importante dans la médiatisation.

Répartition sexuée des photographies illustrant les articles de compte rendu des Championnats du Monde de boxe.  

La boxe est un sport dit « masculin », mais malgré cela de nombreuses femmes pratiquent cette activité sportive. La boxe féminine est sous-médiatisée, dans la PQN et la Presse SPE lors des championnats du monde. Les hommes ont un total de 100 articles tandis que les femmes 15 articles. Ces inégalités peuvent être dues aux compétences physiques inférieures des boxeuses, leur visibilité lors des combats qui est absente. Mais aussi, car ce sont des femmes et que la boxe à des valeurs fondées sur la masculinité ce qui peut déranger : ce n’est pas dans leur nature de boxer.
Nombre d’articles obtenus respectivement par les boxeurs et les boxeuses au cours des cinq Championnats du Monde.

La boxe féminine à une place minime dans les journaux, elle est placée en bas de page avec une petite taille et ne s’accompagne pas de photographie. Les détails des combats ne sont pas relatés contrairement aux combats des hommes où nous pouvons avoir des commentaires sportifs engageant : « Un crochet gauche secoue le champion du monde à la deuxième reprise puis au round suivant, un crochet ouvre l’arcade droite du Poitevin d’adoption. Si Nakazato a terminé le deuxième round à l’agonie, le troisième ballotté aux quatre coins du ring […] » (extrait de Libération). Néanmoins les titres des articles des femmes sont souvent positifs « Spectaculaire Lamare » (extrait de l’Equipe), alors que dans le corps de l’article il est développé leur vie militante de femme : elles sont représentées en tant que femme et pas en tant que boxeuse.

Certains journalistes parlent de la boxe féminine de manière péjorative. Lors d’un entretien avec un journaliste de l’Equipe, celui-ci relate « Je trouve ça abominable. Est-ce que vous avez vu les combats ? Les femmes sont trop jolies pour se taper dessus ». Ces paroles en reviennent à l’assignation du sexe. D’après ce journaliste les femmes ne sont pas faites pour se battre, ce qui nous ramène aux stéréotypes persistant dans le monde sportif.

La critique sportive dans la boxe est différente entre les hommes et les femmes. Les critiques envers les femmes sont négatives. Le 2 mai 2005, Bruno Vigoureux explique selon lui, pourquoi les sportives sont sous-médiatisées « […] C’est pas du tout du machisme, on se dit pas c’est une femme donc on en parle pas, en plus on en a parlé. Mais c’est pas beau, elles ne savent pas bien boxer et elle ne sera jamais en vedette dans une réunion ».


L’athlétisme, plus égalitaire ?


L’athlétisme est un sport qui semble plus égalitaire, la culture sportive de ce sport est féminine et masculine. Lors des événements sportifs, nous pouvons apercevoir dans un même stade les hommes et les femmes qui concourent aux mêmes horaires, les mêmes jours, sur les mêmes activités…

Durant la coupe du monde d’athlétisme de 2008, Sandy Montanola met en valeur une sous-médiatisation des sportives. D’après une analyse quantitative, les commentaires sportifs étaient de 55 pour les femmes contre 93 pour les hommes. De même pour les photographies : 136 photographies pour les hommes contre 79 pour les femmes. Les unes de journaux dressent aussi une inégalité entre les hommes et les femmes : celles-ci sont placées en petit en bas de la une, contrairement aux hommes qui tiennent une place plus importante sur la couverture. Les femmes ont eu 15 représentations contre 29 pour les hommes.

De prime abord, l’athlétisme semble être un sport égalitaire, mais nous pouvons nous apercevoir que les hommes sont plus médiatisés que les femmes.


Une évolution dans le traitement médiatique féminin ? 


Conscient du traitement inégalitaire des sports féminins, les pouvoirs publics ont décidé d’agir.

Les 4 saisons du sport féminin ont été lancées en 2016, par le ministère des Sports, le secrétaire d’Etat chargé de l’égalité hommes et femmes, et le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF). Par ailleurs le but du CSA est de donner au sport féminin une médiatisation plus importante pour encourager la diversité des sports dans les médias.

L’opération des 4 saisons se décline en 4 temps :
- Le premier temps est la médiatisation du sport féminin organisé par le CSA. 23 chaines de télévision et une cinquantaine de radios se sont réunies. Ils ont traité des diversités des programmes, la planification horaire des retransmissions des programmes. Les radios se sont investies en réalisant des reportages, interview sur le sport féminin. Des chaines ont même créé des clips pour accentuer la visibilité des femmes.
https://www.youtube.com/watch?v=2yJJqkRwJqA&feature=youtu.be
https://www.beinsports.com/france/sport-feminin/video/bein-sports-se-mobilise-pour-les-4-saisons-du/189049
- Le deuxième temps avait pour but d’avoir une réflexion autour du sport féminin : il a été organisé par le ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. Une conférence avec des professionnels a eu lieu à l’Assemblée Nationale.
- Le troisième temps était pour la pratique du sport féminin : piloté par CNOSF, cette action a permis d’organiser et inciter les femmes à faire du sport pendant une semaine. Cette initiative a regroupé de nombreuses femmes.
- Le quatrième temps a été organisé par le ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes : à la maison des sports de Paris, des femmes ont été récompensées pour leur investissement dans le monde sportif.

L’opération des 4 saisons a été une réelle réussite pour les organisateurs, cela a permis une médiatisation plus importante du sport féminin. Pour donner suite à cette première édition, l’organisation a décidé de renouveler l’opération des 4 saisons les années suivantes.
La médiatisation des femmes dans le sport évolue grâce à des campagnes qui se développent dans le temps, avec par exemple les 24h du sport féminin qui existe depuis 2006 et qui est une journée réservée aux femmes…


Les effets de la médiatisation

La médiatisation d’un sport permet à celui-ci d’être plus pratiqué par la suite. En effet la médiatisation attire de nouveaux pratiquants. Après les Jeux Olympiques, des sports qui étaient auparavant moins médiatisés ont fait de nouvelles adhésions dans les fédérations, car les sportifs professionnels ont réalisé des résultats satisfaisants.

Suite à la Coupe du Monde de football féminin de 2011, le nombre de licenciées a eu une réelle augmentation, soit 90% entre 2011 et 2016. De plus la médiatisation d’un sport international incite des chaines concurrentes à diffuser plus de ce sport s’il a réalisé des audiences satisfaisantes. Les résultats des sportives jouent un rôle primordial dans la médiatisation de leur sport. Si elles réalisent des performances à la hauteur des attentes des diffuseurs, elles seront plus diffusées et auront une meilleure visibilité auprès du public.


En conclusion, les inégalités dans les traitements médiatiques des sports féminins restent importantes malgré les avancés des médias à réduire cet écart. Toutefois nous pouvons faire le bilan que plus les sports sont diffusés dans les médias, plus le nombre de licenciés augmente. Cela est bénéfique pour le monde sportif. Avec les années cet écart peut se réduire suite à la mise en place de projet pour effacer ces inégalités. Le manque de médiatisation des femmes est compensé par les réseaux sociaux où elles développent une communauté pour faire parler de leurs activités sportives.

Pierre Rondeau dans un article de La Croix a écrit : « Le football est plus inégalitaire que la société en elle-même ». Son point de vue démontre les inégalités existant au sein du sport, qu’il considère comme plus importante que celle existant dans la société.

Le traitement médiatique des différents sports est aujourd’hui inégalitaire. Nous pouvons nous en rendre compte par le fait que les médias parlent davantage de certains sports en particulier et les diffusent en plus grande quantité. La médiatisation des sports se fait au travers des supports médiatiques comme la radio, la presse écrite, la télévision et internet. Ces inégalités sont dues, principalement, aux préférences des consommateurs, tel que le foot qui est aujourd’hui le sport le plus médiatisé en France. Le foot est, en effet, le sport le plus pratiqués en France, car il y a dans cette fédération sportive une majorité de pratiquants et dans une tranche d’âge large. C’est pour cette raison que le foot est fortement diffusé contrairement aux autres sports comme le rugby ou la natation. Avec le temps, le traitement médiatique du football s’est développé. Les heures d’antennes se multiplient, à la radio comme à la télévision, les articles s’enchaînent quotidiennement que ce soit dans la presse dite spécialisée ou généraliste.

En effet, il existe 2 types de presse :
- La presse spécialisée qui aborde l’actualité sportive. Un domaine particulier ou traite un sport précis (comme “l'Équipe” qui traite seulement l’actualité sportive).
- La presse quotidienne nationale (PQN) est une presse écrite paraît chaque jour sur tout le territoire national comme “Le Figaro” ou “Le Monde”.
Pour accentuer leur médiatisation, les clubs de football passent des contrats économiques avec les médias. C’est à dire qu’ils payent les différents médias pour être davantage diffusés sur les antennes.
Les inégalités entre les sports peuvent aussi être perceptibles au travers d’autres sports comme le cyclisme et le rugby qui restent des sports assez médiatisés. Des sports comme le volley-ball, le badminton, ou encore la danse sont diffusés de façon moindre. Ainsi, ces sports, moins médiatisés, souffrent de la forte médiatisation des autres. Car, ils ne peuvent changer ou améliorer leur image et perception par le public. Un sport comme la natation est peu évoqué, il l’est seulement lors de grandes compétitions.


Nous allons étudier la représentation des sports dans les différents supports médiatiques :
 
 
La médiatisation des sports à la télévision. 

 
Tout d’abord, la télévision permet de diffuser un grand nombre de programmes sportifs. Il existe deux sortes de chaînes :
- Les chaînes gratuites, elles ne nécessitent pas un abonnement et elles sont disponibles à tout utilisateurs. Il existe de nombreuses chaînes gratuites diffusant du sport. Les chaînes généralistes gratuites, traitent différents sujets comme les informations, les sports, des films et séries sur TF1, France 2, France 3, M6, C8 et TMC… L'Équipe est la seule chaîne gratuite spécialisée dans le sport.
- Les chaînes payantes, nécessitent un abonnement pour accéder aux programmes. Tout comme les chaînes gratuites elles sont nombreuses à diffuser une diversité de programmes sportifs. Les chaînes payantes peuvent diffuser du sport comme sur “Bein Sport”, “ RMC sport” ou encore “Canal+” par exemple. Le point commun entre chacune de ces chaînes est qu’elles participent toutes à l’inégalité du traitement médiatique des sports, c’est à dire que certains sports comme la pétanque ou le football sont plus médiatisés que le volley-ball par exemple.
Ce graphique ci-dessous, représente la répartition du volume horaire de retransmission de chaque sport sur les chaînes gratuites. Nous pouvons voir de fortes inégalités. En effet, 14 sports sont représentés. La diffusion du football est dominante. En effet, en 2016, il représente 17,1 % de la retransmission sportive sur les chaînes gratuites. Le deuxième sport le plus représenté est le cyclisme avec un pourcentage moindre de diffusion à 11%. Le troisième sport le plus représenté est la pétanque avec 9,2%. Les écarts de diffusion sont toutefois importants. Tout de même, le cyclisme et la pétanque ont un poids dans les diffusions car elles représentent un pourcentage nettement supérieur à la natation (1,7%) ou le handball (3,2%). Les sports comme la natation ou l’athlétisme sont diffusés seulement lors de grands événements comme les compétitions mondiales (coupe du monde d’athlétisme) ou européennes (championnat européen de natation). Il y a également de grandes compétitions nationales comme le Tour de France pour le cyclisme ou le grand prix de Monaco pour le sport automobile qui sont diffusés chaque année.
C’est toutefois grâce à l’obligation légale de diffusion de tous les sports que certains sports sont faiblement diffusés, mais toutefois visibles à la télévision.

De nombreux exemples nous prouvent ces inégalités. Ainsi, la couverture médiatique de la coupe du monde de football 2018 a permis la retransmission de 70 matchs sur la chaîne TF1 et la chaîne Bein Sport. Tandis que d’autres sports, comme le rugby, sont diffusés de manière moins importantes sur des chaînes comme TF1 et Canal Plus, chaînes qui sont les plus accessibles aux téléspectateurs. De plus la majorité des matchs de rugby sont diffusés sur des chaînes payantes, donc plus difficiles d’accès aux personnes qui ne possèdent pas ces chaînes, c’est à dire 63% de la population française (en 2015 selon le CSA ).
Un autre exemple significatif est le handball car l’équipe masculine ainsi que l’équipe féminine sont devenues championnes du monde en 2017. Le traitement médiatique de cette discipline lors des coupes du monde a été inférieur à la couverture médiatique de la coupe du monde de football (2018). Durant la coupe du monde de handball seul les matchs à partir des quarts de finals ont été diffusés.
La diffusion des sports a aussi un enjeu économique selon le CSA. La valeur du marché des droits sportifs est constituée de 80% de rediffusion des matchs de football, et seulement 10% des matchs de rugby. En effet, les clubs de football achètent les droits sportifs pour être diffusés sur les antennes, tandis que d’autres sports ne peuvent pas les acheter car ils n’ont pas les mêmes moyens que le football. D’après des études mené par le CSA, les droits télévisuels de la ligue 1 ont quintuplé en 10 ans depuis 2007, de même pour le top 14 (le rugby) qui a triplé ces dernières années.
Nous pouvons donc constater des inégalités entre la médiatisation de ces sports.

Il existe d’autres exemples qui relatent ces inégalités.
-Sur la chaîne d’information de Cnews est diffusé le 20 heure foot. Le titre de cette émission démontre bien l’accent porté sur le football. Les autres sports ne réalisent pas autant d’audience que le football, cela entraînerait donc des pertes financières pour la chaîne. Toutefois une émission est consacrée à la diffusion des autres sports.
-L’émission du soir de l'Equipe 21, qui traite exclusivement l’information sportive variée rassemble plus de 900 000 téléspectateurs le soir. La programmation propose une émission en 10 thèmes sportifs mais le plus souvent 8 des 10 thèmes sont exclusivement sur le football. D’autres inégalités persistent sur cette chaîne. En effet, le soir sont diffusés des sports différents comme le kick boxing, le CrossFit ou de la pétanque. Il n’est jamais diffusé ou très rarement des matchs de handball, de natation, du volley-ball. Ce qui montre une réelle inégalité sur les diffusions des sports.
Il existe également une autre sorte d’inégalité. Les sports sont de plus en plus diffusés sur les chaînes payantes. Or, tout le monde n’a pas les moyens de se procurer ces chaînes ou ne veut pas avoir à payer pour regarder du sport. D'après le CSA, 95 % des programmes sportifs sont diffusés par les chaînes payantes. C’est pour cela que de nombreuses personnes possèdent un abonnement aux chaînes sportives payantes. Mais les chaînes comme Bein Sport diffusent un très grand nombre des matchs de football comme la ligue 1 ou la league des champions regardés par un grand nombre de spectateur... Elle diffuse malgré tout du basket, de l’athlétisme…

Nous pouvons voir sur ce graphique extrait des statistiques du CSA (conseil supérieur de l’audiovisuel) qu’entre 1995 jusqu’à 2016 les chaînes payantes ont augmenté très fortement. Elles ont été multipliées par 5 en 21 ans. En effet en 1995, il y avait 3 chaînes payantes alors qu’en 2016, 25 chaînes payantes existaient.



Les inégalités entre les sports sont plus visible à la télévision.


Internet, plus égalitaire ?
 
Sur internet, un grand nombre d’inégalités sur le traitement médiatique du monde sportif est constaté. En effet, nous pouvons lire des articles, regarder des vidéos, des rediffusions ou faire des recherches sur le thème que l’utilisateur désire.

Pour nous rendre compte des inégalités présentent sur internet, nous avons inscrit dans la barre de recherche internet « champion du monde français 2018 » le seul résultat qui nous est présenté est le championnat du monde de football. Ce qui révèle une inégalité car nous savons que les équipes de France de handball masculin et féminin ou Alexis Hanquinquant (athlète de para-triathlon normand) sont devenus champion du monde en 2018. Ces exemples sont récurrents dans le monde sportif, nous pouvons trouver des inégalités dans chaque sport en nous basant sur les différentes récompenses, ainsi que dans le traitement des actualités sportives.
Plusieurs exemples peuvent démontrer l'inégalité du traitement médiatique du monde sportif sur internet.
Il nous suffit de nous rendre sur internet pour déceler ces inégalités entre les sports : Le lundi 28 janvier 2019 nous analysons la rubrique sport (voir ci-dessous) et nous pouvons voir uniquement des actualités concernant le football, tandis qu’en parallèle les équipes masculine et féminines de rugby Français s'entraînent pour le tournois des six nations (un championnat de rugby qui se déroule entre le mois de février et mars). Nous avons à nouveau tenté cette recherche le 22 février 2019, cette fois ci 15 articles sont proposés sur le football contre 1 pour le rugby ,1 pour le tennis et 1 pour le basketball.
Ce sont des marques très flagrantes d’inégalités sur la retransmission des sports ainsi que sur le traitement des actualités.
Au fils des années, de plus en plus de personnes se rendent sur différents sites sportifs ainsi que sur les réseaux sociaux pour se documenter sur les activités des clubs sportifs. Ces sites leur permettent de trouver les articles qu’ils souhaitent, des vidéos ou des images. Les réseaux sociaux font aussi ressortir ces inégalités : nous nous sommes rendus sur Facebook et avons tapé sur la barre de recherche “sport” et nous nous sommes rendus dans les images et avons vu 7 photos représentant le football, 2 pour le basket et seulement 1 la gymnastique. Il y a donc dans un premier plan une domination du football. Comme à la télévision, sur les réseaux sociaux, le football est plus représenté que les autres sports. Tous les médias d’internet relatent aussi les inégalités entre les sports.




Les sports à la radio

La retransmission sportive à la radio représente aussi un contenu important du traitement médiatique sportif. Historiquement, la radio a été le premier diffuseur de compétition sportive en direct. La radio offre en effet une autre vision de la diffusion du sport. Nous avons quatre antennes de radio qui diffuse du sport : RMC, RTL, EUROPE 1, France Info, ce sont les plus importants diffuseurs.
RMC décrypte des matchs de ligue 1 ainsi que les matchs les plus important de rugby, ce qui fait que cette chaine est considérée comme la principale radio sportive.
Toutefois nous pouvons nous rendre compte que certains sports ne sont pas retransmis à la radio comme par exemple le handball qui est un sport très rapide et donc très difficile à commenter. Les sports de combat comme le judo ou la boxe sont des sports visuels. Ils sont difficiles à commenter car les mouvements sont rapides et brefs. A la radio sont retransmises des rencontres, lors de coupe du monde de rugby, Rolland Garros, ou le tour de France. Certains sports ne sont pas diffusés à la radio comme le judo ou la gymnastique, tandis que d’autres le sont comme le football et le rugby. En effet, la radio consacre au football un traitement médiatique très conséquent.

Autre exemple, sur une émission d’une heure s'appelant “intégrale sport”, les commentateurs débattent du football mais aussi du rugby. Les autres sports ne sont pas abordés. Toutefois certains sports absents des retransmissions télévisuelles et sur internet, sont présents comme les sports hippiques. En effet, dans les journaux de sport, les résultats des courses hippiques existent. Sur la radio locale, “France Bleu Haute-Normandie”, de nombreux match du HAC (club de football du Havre en ligue 2), sont commentés tandis qu’habituellement les chaînes locales ne diffusent pas les matchs locaux.


La presse écrite média sportif ?


Le traitement médiatique occupe une grande place dans la presse écrite. La presse écrite diffuse des articles sportifs dans les magazines ou les journaux. Mais comme tous les médias sportifs, la presse sportive publie de manière inégale des articles sportifs.
Nous avons donc trouvé des exemples pour démontrer ces inégalités :
Nous nous sommes rendus à la maison de la presse d’Yvetot, nous y avons constaté des inégalités différentes que celles présentent à la télévision, à la radio ou sur internet. Nous avons pu constater que le cyclisme était le plus représenté. Effectivement, de nombreux magazines de cyclisme ou de vtt sont proposés aux lecteurs.
Il existe de nombreux magazines comme « vélo » qui sont proposés. Ils parlent des différentes équipes de cyclisme ou donnent des conseils aux cyclistes. Environ 50% des magazines sportifs sont sur le cyclisme. C’est une autre forme d’inégalité de traitement de l’information, car le cyclisme est plus présent que la danse ou la natation dans la presse écrite.


Deuxièmement, le football est également présent dans la presse écrite. Des magazines sur le rugby propose les résultats du XV de France ou encore ceux du top 14. L’Equipe est le plus grand diffuseur de presse écrite sportive spécialisée, de plus ce magazine se vend quotidiennement.

Une publication de l’Equipe le 14 août 2017, relève une inégalité importante. En effet, une publication de l’Equipe le 14 août 2017 est une parfaite illustration de cette inégalité. La une du quotidien représente Neymar, qui marque un but lors d’un match de la ligue 1, alors que le même jour la France récolte deux médailles au championnat du monde d’athlétisme avec : Mélina Robert Michon qui remporte une médaille de bronze au lancer de disque et Yohann Diniz qui devient champion du monde du 50km marche à Londres. Pourtant, ils ne sont pas mis en avant en une de la couverture. Neymar apparait sur les trois quarts de la couverture et les champions d’athlétismes dans la partie inférieur. Ces exemples sont récurrents dans le monde sportif, le football est mis sur un piédestal.


Le rédacteur en chef des cahiers du football, Jérôme Latta, mène une étude dans laquelle il relate une médiatisation de la pratique du football masculin très importante. Il relève que sur 364 éditions de l’Equipe, 287 sont consacrées au football contre 28 pour le rugby et 16 pour le cyclisme. Ces chiffres démontrent une réelle inégalité de traitement médiatique entre les sports, là encore, le football est valorisé.

Après avoir étudié le magazine de “l'Équipe” nous pouvons constater qu’il y a de nombreuses inégalités dans la représentation des différents sports. Certaines pratiques sportives sont principalement représentées lors de grand événement. Le sport automobile, est représenté dans des magazines plus spécialisés sur la formule 1, la moto, les voitures de course. La course à pied est plus présente dans des magazines spécialisés comme “jogger”.
















L'écrivain, Tahar Ben Jelloun, a publié : " La nature créée des différences, la société créée des inégalités". Le cas du handisport est l’un de ses exemples existant, et c’est celui que nous développerons dans la suite.

En 2019, sur 67 millions de français environ 12 millions sont handicapés, les handicapés ne sont pas une simple minorité dans la population française. Or, les handicapés ont tendance à être marginalisés par le reste de la population.
En effet il n’y a seulement que 5 % des handicapés qui pratiquent une activité sportive en club, en revanche nous atteignons environ 22,5 % pour les non handicapés. Et pourtant en 2002, Jacques Chirac disait déjà, que l’une de ses trois priorités étaient d’améliorer la place qu’avait les handicapés dans la société... Ses deux autres priorités étant, le cancer et la sécurité routière. Ces deux dernières priorités ont effectivement pris de l’importance, mais le handicap plus de 15 ans après, n’a toujours pas la place qu’il devrait avoir.

La pratique d’un sport est un élément vital, car elle permet au pratiquant de préserver une bonne santé ou de l’améliorer, de développer l’estime de soi-même, de développer des liens sociaux. Juvénal disait : « Un esprit sain dans un corps sain ».
Toutefois les personnes handicapées et plus précisément les personnes handicapées mentales, pour la majorité d'entre elles, ne pratiquent pas d’activités sportives, ce qui, en plus, d’accroître leur déclin physique, voir intellectuel, les rend plus dépendantes, pouvant engendrer une exclusion sociale, dû à leur isolement et leur sédentarisation.
C'est pourquoi la situation concernant les personnes pratiquant le handisport, commence à être prise en main.
La prise de conscience, face à la gravité de ce que le manque de sport peut engendrer, a incité différentes institutions à essayer d’intégrer les personnes handicapées au sein de clubs sportifs, en adaptant leurs salles, en valorisant leur image sociale et en essayant d’agir avec l’aide de professionnels formés si cela est nécessaire.
La médiatisation est d’une importance cruciale pour le développement des différents sports, notamment pour le développement des Jeux paralympiques.
En effet, après les Jeux olympiques, les clubs sportifs ont toujours remarqués, une hausse d’inscription. Le but étant désormais, d'obtenir le même résultat, après les Jeux paralympiques, ce qui permettrai d’encourager plus de personne en situation de handicap à pratiquer une activité sportive. La médiatisation permet de rappeler les vertus du sport et motiver certaines personnes à se lancer dans la pratique d’une activité sportive.


La place du handisport dans les olympiades

Pour évoquer la place du handisport dans la société, nous nous aiderons régulièrement des Jeux paralympiques pour commencer, étant sa plus grande vitrine.

Tout d’abord, il faut savoir que les premières olympiades pour les athlètes handicapés ont eu lieu en Italie, dans la ville de Rome, en 1960. Lors de celles-ci, seuls 300 sportifs ont concouru.
Aux olympiades de Rio, les dernières en date, 4300 sportifs concouraient, une évolution assez importante a donc eu lieu.
En France, ce n’est qu’en 1964 que la Fédération des sports pour les Handicapés Physiques a été créée. Et en effet, le développement du handisport s’est accentué ces trois dernières décennies.
Auparavant, les personnes handicapées étaient exclues de la communauté sportive, à présent nous essayons de les intégrer, c’est pourquoi, le rôle des fédérations sportives pour handicapés est important pour la reconnaissance de l’institution.
Cependant pour que les téléspectateurs apprécient de regarder un sport, il faut en comprendre les règles.
Or, le handisport est une catégorie difficile d’approche. Tout d’abord, certaines disciplines sont adaptées pour être pratiquées, tel que le cyclisme, l’équitation, le judo…


Toutefois il existe également des pratiques uniquement paralympiques, tel que le rugby ou le basket en fauteuil roulant.



Ensuite, les catégories sont différenciées en fonction de la nature et de la gravité du handicap, c’est pourquoi, on différencie les épreuves des athlètes handicapés moteurs, des malvoyants de celles des non-voyants. Le but étant à chaque fois de concourir contre les adversaires ayant un handicap similaire. Voilà ce qui explique la multitude de catégories.

Les téléspectateurs pas ou peu familiarisés, peuvent donc ne pas apprécier les subtilités du handisport.
Ayant pleinement conscience, de la difficulté de compréhension des règles adaptées à tous les handicap, l’actuel président de la fédération française handisport et son équipe ont décidés d’expliquer les compétitions, le déroulement et la catégorisation, en détail, lors des diffusions des Jeux paralympiques.


La médiatisation du handisport et son évolution
            


Emmanuelle Assmann, présidente du Comité Paralympique Français, explique : «[Désormais,] les athlètes [handicapés] ont enfin un retour, ils ressentent l'enthousiasme ou la déception[, selon leurs performances, de la part de leurs supporters.] (…) on a tellement été dans l'ombre que la médiatisation on la prend, même si on souhaite qu'elle porte sur les performances sportives, sur le changement de regard, sur l'intégration de toute personne qui a une différence dans la société ». Concernant la dernière idée évoquée par Emmanuelle Assmann, Oscar Pistorius en est le parfait exemple.
Lorsqu'il a compris que ce que cherchait les médias n'était pas a vanter ses mérites, mais à avoir du sensationnel, il s'est alors mis à raconter son histoire.
 

En effet auparavant, il  y a 15 ans, en 2004 « Lors des Jeux paralympiques, une ancienne épéiste avait dû envoyer un télégramme à son père pour lui dire qu'ils avaient remportés une médaille. L'anonymat était complet », décrivait l'ancienne épéiste.

La médiatisation du handisport, a non seulement un objectif pour la santé, le sport permet de maintenir les individus en bonne santé, mais la médiatisation a également un but politique, législatif et économique.
Pourtant les médias préfèrent moins en parler. En effet ils préfèrent aborder des sujets qui leur plaît, plutôt que se pencher sur le vrai problème, tel que les inégalités entre le sport conventionnel et le handisport.
La pratique sportive, par des personnes souffrant de handicap, n'est pas très médiatisée, est cela pour plusieurs raisons… Comme expliqué par, Matthieu Grossetête et Dominique Marchetti, :  « Telle qu’elle est structurée en France, la question du handicap concentre de nombreuses propriétés défavorables à sa médiatisation : la rivalité qui oppose les principales associations et les personnes handicapées elles-mêmes, le manque de financement de ce secteur mais aussi ses difficultés à enrôler des célébrités en raison de l’intensification de la concurrence avec d’autres causes jugées plus nobles au sens médiatique. » De plus, le fait que le groupe que forme les handicapés ne soit pas un groupe uniforme, complexifie la chose car leurs déficiences n'est pour chacun, pas la même. Un handicapé physique et un handicapé mental n'auront pas les mêmes difficultés : si pour l'un, il sera difficile d'être autonome ou de former un collectif, pour l'autre ce ne sera pas la même difficulté.
 
Depuis les dernières olympiades, nous avons pu remarquer une nette amélioration de la médiatisation des Jeux paralympiques.
En effet, si nous remontons seulement une dizaine d’années en arrière, en 2008 à Pékin, la couverture médiatique en France, n’était que de 3 heures.
En 2010, un bref résumé de 7 minutes sur France 3 des meilleurs moments de la journée était effectué pour en parler. 
Ensuite, aux Jeux paralympiques de Londres en 2012, le temps de diffusion était de 35 heures dont 1 heure de direct sur 300 au total.
Ce score prouve certes, une amélioration, pourtant certains journalistes qualifient tout de même cette diffusion comme un fiasco : trouvant qu’une heure de direct était un score lamentable.
Cette olympiade a été l’élément déclencheur, car en Angleterre le public était au rendez-vous, les médias britanniques également.
En 2014, à Sotchi, en Russie, la diffusion des jeux paralympiques d’hiver, a atteint les 60 heures. Puis en 2016, aux olympiades d’été de Rio, 660 heures ont été diffusées, dont une centaine d’heures dédiées au handisport.
Le succès s’est fait ressentir : effectivement plus de 13 millions de français ont suivi au moins 15 minutes de l’événement sur France 2 ou France 4. Cette évolution a certes été remarquée par les téléspectateurs, mais surtout par les athlètes eux-mêmes, qui ont constatés et ont pu profiter des tribunes pleines, avec le soutien des spectateurs.
Il y a quelques années, le fait de ne pas diffuser le handisport gênait les sportifs handicapés, ils avaient l’impression qu’ils ne méritaient pas d’être diffusés. 
Si cette diffusion c’est trouvée réalisable, c’est pour la simple et bonne raison que le groupe a bénéficié d’un budget conséquent, concernant le handisport.
Effectivement les années précédentes, comme l’a dit dans une interview le président de la fédération, le budget mis à disposition pour les Jeux Olympiques est supérieur, seulement 9 millions de dollars sont mis à disposition pour les Jeux paralympiques contre 40 millions pour les Jeux olympiques.


Différentes problématiques causés par le manque de médiatisation

Malgré les efforts que tentent de faire aujourd’hui les médias, les inégalités entre la médiatisation des Jeux paralympiques et des Jeux olympiques reste très importantes.
Pourquoi la société a t-elle tant de mal à trouver de l’intérêt au handisport ?

Précédemment, nous avons dit que cela été causé par la difficulté à comprendre les différentes règles et catégories... Cela est également dû a une idée intégrée par la société.
La relation existante entre le sport et le handicap est une relation paradoxale, car elle se construit souvent à l’aide de notions opposées, tel que capacité/incapacité, maladie/santé, etc. Oui car jusque dans les années 1970, l’opinion public pensait que les handicapés mentaux étaient malades.
De plus, la société ne met pas en avant le sportif tel qu’il devrait l’être, une personne talentueuse,  mais plutôt comme un handicapé courageux.
On ressent cette image d’une part, parce-qu’on le veut, d’autre part car c’est l’image que véhicule les médias.
Ils reçoivent, analysent et médiatisent leurs informations à travers le filtre d’handicapé. Or, ce n’est pas ce que souhaite les sportifs : en effet Delphine Sausse a dit « j’ai voulu dépasser les limites que le handicap m’a imposé. Je n’ai pas l’impression d’avoir plus de mérite que les autres. J’ai voulu refaire ce que je faisais avant. ».



Dans la médiatisation du handisport, la performance n’est pas mise en avant comme elle peut l’être pour les sportifs valides.
L’inclusion des handicapés dans la société et l’égalité, sont quant à elle mise en avant, c’est pourquoi les phrases tel que «avec le sport, il est entré dans la vie, il n’est plus exclu.»
Les inégalités dans la médiatisation du sport, ne sont pas sans conséquences, comme nous pourrions le penser. Tout d’abord, le nombre de licenciés s’en fait ressentir comme nous l’avons dit précédemment, seulement 5 % des personnes en situation de handicap, pratiquent une activité en club, ce qui contribue à la marginalisation de ces personnes.
Ensuite, le budget concerné est moindre que si la médiatisation mettait plus en avant le handisport, en effet actuellement il y a un manque de formation dans l’encadrement, certains équipements ne sont pas accessibles, car leur coût est trop élevé.
Pour les sportifs qui souhaitent devenir professionnels, une difficulté de taille se présente : le financement... Un athlète qui a souhaité rester anonyme, explique la difficulté de ceux qui tentent d’aller concourir aux Jeux paralympiques : "J'avais réussi à me déplacer en utilisant l'argent de la fédération des valides, qui avait accepté de m'aider. Une autre fois, j'avais économisé pendant un an, j'ai aussi lancé une campagne de financement participatif. Mais cette année, je n'ai eu que 100 euros de subventions, et encore, on devait la partager avec trois personnes. Alors j'ai jeté l'éponge.".
Néanmoins Sami El Gueddari, en charge du haut niveau à la Fédération française de handisport explique à son tour : “Nous avons 12 millions d'euros de budget annuel. Sur tout ça, seuls 4 millions sont alloués au haut niveau. Nous aimerions faire plus pour nos athlètes, mais avec cette somme, il faut mettre des entraîneurs à disposition, organiser des stages et financer la participation aux Jeux paralympiques, c'est très juste”.
Effectivement, ce que tente d’expliquer Sami El Gueddari, est que le budget est bien trop insuffisant pour ce que nécessite le handisport, car les personnes handicapées mentales, celles atteintes de troubles psychiques, les malvoyants ou les non-voyants, ont tous des besoins différents à mettre en place, tous coûteux.
Certains auront donc besoin de saisir et comprendre l’organisation, d’autres juste d’accompagnements car l’appellation « handicapé » est très vaste.
 

Malgré tout, une évolution encourageante !

En 2003, 578 clubs de handisport existaient contre 818 clubs en 2009.
Ensuite le nombre de licenciés entre 2002 et 2008, a quasiment doublé : passant de 25000 à 42000. C’est en diffusant les Jeux paralympiques, que l’on éveille le spectateur aux valeurs du sport, qu’ils découvrent de nouvelles disciplines et de lui donner envie de les pratiquer. 
Le handisport est un secteur qui souhaite prendre de l'importance dans l'estime des téléspectateurs d'une part, mais également dans l'estime des handicapés qui ne pratiquent pas encore d'activité sportive. http://www.handisport.org est un site qui incite notamment les personne en situation de handicap à pratiquer une activité sportive.
 


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BFMTV avec RMC sport “actualités”[en ligne], [consulté le 23.02.2019] disponible sur: https://rmcsport.bfmtv.com/ 



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